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1/ Comment objectiver les effets de la crise Covid ?

Précarité alimentaire, quel sentiment ?

Entre perception et réalité, le constat s’anime dès le début de session, la question de la précarité alimentaire dans le territoire est l’appui des premiers éléments de discussion et engage le processus de représentation interne.

Au cœur des dynamiques, les participants listent plusieurs constats propres à leur collectivité, mais qui se rejoindrons sur plusieurs points. Une hausse des demandes alimentaires, en comparaison à la fois aux autres aides mais aussi à la demande pré-crise. Un sentiment est partagé, la multiplicité des aides sociales, induit des nouveaux facteurs compliquant l’objectivation des effets de la crise. Pour exemple, les attributions automatiques des aides, ou même l’ouverture à tous de certains dispositifs alimentaires, plutôt qu’un ciblage défini ne facilite pas les choses.

Malgré une augmentation de la précarité des populations antérieurement en difficulté, un nouveau public fait lui aussi son apparition et s’embourbe dans les dispositifs sans en sortir. Une vraie bascule dans la précarité alimentaire est constatée communément. De premiers indicateurs sont mentionnés, comme par exemple l’augmentation de l’obésité dans des lieux de précarisations déjà antérieurs à la crise (lieux d’éducation prioritaire par exemple).

Chômage, quelle évolution ?  

Le positionnement des participants sur le chômage reste ambivalent, ce qu’il en ressort sur l’année 2020, c’est une augmentation du nombre de chômeurs. Cette augmentation est la conséquence d’un arrêt important des sorties du chômage plutôt que liée à une arrivée de nouveaux chômeurs, les chômeurs semblent ne plus sortir des dispositifs.

Durant la période 2021 une baisse est constatée mais les chiffres sont très facilement limités à ceux connus, mettant de côté ceux en rapport avec l’économie informelle (entreprises qui opèrent à petit échelle, non enregistrées, et emplois dits « non protégés ») et ceux du halo du chômage.

Souffrance psychosociale, un nouvel enjeu pour les collectivités ?  

Pour de nombreuses personnes, passer la porte des institutions ou structures d’aides est difficile. Cette difficulté s’illustre à travers les différents comportements opérants dans ces situations. Par exemple, les réactions engendrées qui sont « agressives » se démultiplient, le sentiment d’impatience se fait ressentir. Autre phénomène plus indirect, est celui des personnes touchées par le syndrome de la cabane (isolement et angoisse de la confrontation au monde extérieur, fortement présente durant l’épidémie et le confinement liée).

Les sources et données qui pourraient justifier des phénomènes sont à prévoir, une mise en place des demandes doit se faire (données de santé à l’Iris, échelle Métropole par l’ORS / données aux hôpitaux psychiatriques à l’échelle Métropole, maille Iris…) Attention à la fracture entre prise en charge de la souffrance psychosociale et prise en charge hospitalière.

Logement, un indicateur géographique de précarité ?

Certains quartiers, subissent de fortes mutations du à un « ras-le-bol ». La suroccupation / saturation et l’accès au logement sont deux phénomènes grandissant qui impliquent avec eux des conséquences multiples, comme celle mentionnées plus tôt, la santé psychique, la violence… De plus, plusieurs cas d’impayés rapportés par divers bailleurs, semblent signifier une possible augmentation du phénomène.

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