2/ Panorama des vulnérabilités exacerbées par la pandémie du covid19

Groupe d’impact bassin lyonnais du 21/01/2022

Afin de mieux appréhender collectivement les impacts de la crise, le groupe a dressé un « panorama des vulnérabilités » selon quatre principaux canaux : l’environnement et les conditions de vie ; les conditions d’emploi et de revenus ; le niveau de vie ; les inégalités sociales et de santé.

Environnements et conditions de vies

La discussion du groupe fait émerger des questions à propos de la géographie des populations, ses caractéristiques précises, comme par exemple, son niveau de densité. Ces interrogations viennent s’ajouter à la question de la pollution de l’air, soupçonnée d’aggraver la propension à être contaminé ou aux questions de sur-occupation des logements, déjà présente dans les quartiers populaires. Dans ces lieux, les facteurs de surexposition préexistent et la crise sanitaire ne fait qu’amplifier la gravité de ces situations, sans oublier le problème de l’hébergement d’urgence. Il en est de même pour la stratégie vaccinale et son accessibilité à des publics précaires, pour lesquels elle semble réduite au vu des nombreux facteurs de précarités s’accumulant dans ces zones, que la crise a exacerbé.

Conditions de revenus et d’emploi

Le constat a été fait que certaines catégories d’emplois (majoritairement des ouvriers mais aussi des employés[1]) étaient plus exposées au virus que d’autres, du fait de l’impossibilité de télétravailler. Par ailleurs, il est important de prendre en compte le halo du chômage[2] ainsi que les nouveaux problèmes liés à l’environnement et aux pénuries industrielles, pour justifier les fortes diminutions autour des conditions de travail et d’emploi.

Les données d’objectivations des effets observés

Quant au niveau de vie et sa place dans la réflexion, le groupe s’accorde sur le fait que l’impact social et économique de la crise est d’autant plus important que le niveau de vie était initialement bas.

A la suite des échanges, balayant ce panorama des vulnérabilités, une question ressort : Comment se saisir de ces éléments ? De celle-ci en découle une autre : Comment appréhender la question de la baisse de revenus et quels éléments vont nous permettre de mettre en place une enquête sur l’impact socio-économique de la crise sanitaire ?

Pour répondre à cette question, le groupe a établi une liste de données et d’indicateurs à prendre en compte. A savoir le taux de pauvreté, les hausses des charges (notamment logement et énergie), les données sur la demande d’aide alimentaire comme indicateur de pauvreté, les avis d’expulsion, la précarité administrative. Parmi ces indicateurs, certains sont difficiles à identifier (précarité administrative, précarité alimentaire) et d’autres nécessitent un rapprochement avec les acteurs possédant ces données. Sans ces indicateurs qui vont permettre d’objectiver une situation, la question de la manière d’enquêter reste entière.


[1] Sur la base de travaux réalisés par l’INED, 96% des ouvriers et 73% des employés travaillaient à l’extérieur de leur domicile alors que 63% des cadres étaient en télétravail.

[2] Selon l’INSEE, le halo autour du chômage est constitué d’inactifs n’étant pas au chômage au sens du Bureau International du travail mais en étant dans une situation qui s’en approche.

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